Sortir de son horaire
Durant mes stages, j'ai dû faire preuve d'une grande flexibilité mentale et d'adaptabilité dans la gestion de mon emploi du temps. Il arrive parfois qu'une activité prenne plus de temps que prévu, que les élèves se désintéressent avant que nous ayons terminé ce que nous avions planifié, ou encore qu'un événement imprévu perturbe notre cours. En tant qu'enseignant, il est primordial d'être flexible et capable de rebondir à tout moment. C'est pour ces raisons que je place cet article dans la rubrique "adaptabilité".
Lors de mes stages, j'ai réalisé qu'il était essentiel de sortir de ma planification initiale et de m'adapter aux besoins des élèves. Au départ, j'avais tendance à suivre strictement ce que j'avais prévu dans mon horaire, sans prendre en compte des facteurs tels que la concentration des élèves et leur capacité d'attention. J'avais cette impression de devoir suivre à la lettre ce que j'avais prévu dans mon planning peu importe si les élèves suivaient. J'avais cette crainte d'être jugé si je ne terminais pas à temps les activités au profit d'intermèdes, d'activités pour les reconcentrer...
Cependant, j'ai rapidement compris qu'il était crucial de rester flexible et de m'ajuster en fonction des circonstances. Par exemple, si je remarquais que les élèves étaient fatigués ou peu réceptifs, j'adaptais mon approche pédagogique en utilisant des méthodes plus interactives ou en introduisant des activités plus stimulantes. De même, si une leçon prenait plus de temps que prévu, je n'hésitais pas à réorganiser mon horaire pour m'assurer que les objectifs d'apprentissage soient atteints.
Cette capacité d'adaptation m'a permis d'offrir des séances de cours plus efficaces et adaptées aux besoins des élèves. J'ai appris à être à l'écoute de leurs réactions et à ajuster ma méthode d'enseignement en conséquence, ce qui a favorisé leur engagement et leur apprentissage.
Voici quelques exemples de situations montrant mon évolution en la matière :
Lors de mes stages dans le degré moyen et supérieur, j'étais sans cesse prise de panique au niveau de la gestion du temps. Une activité sur l'accord du genre du nom en 3ème primaire m'a particulièrement marquée. Après avoir terminé la déduction, j'ai enchainé directement sur la synthèse . Cette approche s'est avérée beaucoup trop longue pour les élèves, qui ont commencé à demander pour aller aux toilettes les uns après les autres. Malgré ce point alarmant, j'ai persisté dans ma démarche et j'ai poursuivi ma synthèse. J'avais peur d'être jugée par ma maître de stage si je m'arrêtais pour autre chose qui n'était pas prévu au programme.
Lors de mon stage en première année de primaire, nous avons effectué une sortie en classe de forêt pendant une semaine. J'ai dû ajuster mes leçons en fonction de ce contexte particulier. Je n'ai pas pu organiser d'activités de découverte, car tous les élèves n'étaient pas présents. J'ai privilégié le travail autonome par centres d'autonomie ainsi que la rédaction d'un carnet de voyage.
C'est pendant mon stage dans le spécialisé que j'ai véritablement pris conscience de l'importance de prévoir des pauses et des activités de secours. Les élèves ne pouvaient pas se concentrer plus de 15 minutes, après quoi ils se désintéressaient complètement. J'ai donc dû m'adapter chaque jour à leur comportement, leur humeur et leurs envies. Ils étaient très têtus, et lorsqu'un élève décidait de ne pas participer ou de ne pas écouter, les autres le suivaient, ce qui rendait la situation difficile à gérer. Afin de remédier à cela, j'ai mis en place des stratégies que vous pourrez découvrir dans mon article, notamment dans la rubrique "communication".
Durant et à partir de ce stage, j'ai appris à être plus souple avec mon emploi du temps. Il n'était pas grave si je ne pouvais pas suivre le programme prévu à la lettre, car je pouvais toujours le reprendre plus tard. J'ai avancé à leur rythme, sans les brusquer ni les forcer à se concentrer.